L’influence actuelle de Gustave Eiffel sur les ponts

 

            Gustave Eiffel, ingénieur et architecte des XIXème et XXème siècles, s’est rendu célèbre par la construction d’œuvres telles que la Tour Eiffel et le viaduc de Garabit. Les techniques qu’il a mises en œuvre pour construire ses ponts sont actuellement encore utilisées pour la construction des ponts modernes.

  Le viaduc de Garabit a été sa première grande œuvre : il employa une technique fondée sur des arches métalliques, avec des pylônes évasés à leur base :

Tous les ponts actuels possèdent des caractéristiques communes, à savoir le modèle de pylônes développé par Gustave Eiffel ; on y retrouve aussi l’acier, la matière fétiche de ce dernier.

C’est la société EIFFAGE, qui se considère comme  Le descendant spirituel de Gustave Eiffel, qui remet l’acier au goût du jour dans la construction de chantiers énormes comme celui du viaduc de Millau, le plus haut pont haubané du monde, où prédomine l’acier ; mais c’est aussi un pont moderne, créé par Norman Foster, avec des caractéristiques uniques, soit 343 mètres de haut, 2460 mètres de long, 85000 tonnes de béton utilisées, et un poids de 36000 tonnes ; de plus, il est si élevé que l’on pourrait placer la tour Eiffel sous son point culminant. Ce pont traversant le Tarn a été ouvert à la circulation le mardi 14 Décembre 2004.

 

Eiffel a aussi étudié les phénomènes aéronautiques. Ainsi il a énoncé : lorsqu’une aile se déplace dans l’air, elle rencontre des résistances comme la poussée et la traînée dont la force aéronautique « résultante » est égale à la somme vectorielle des vecteurs « trainée » et « portance ». Plus son centre de portance se déplace vers le bord d’attaque B, plus il y a de risques de décrochage, ce que l’on traduit par le schéma ci-contre :

 

Le pont de Normandie, construit en 1995, plus grand pont à haubans du monde avant la construction du viaduc de Millau, a nécessité maintes études aéronautiques, qui n’auraient pu être réalisées sans celles de Gustave Eiffel. Pour limiter les prises aux vents, les tabliers des ponts sont construits sous forme d’aile d’avion renversée, de façon à ce qu’ils se plaquent vers le bas au lieu de se soulever face aux vents.

 

Florent Crappier, Stéphane Vautrin