La vie de la Tour

La Tour Eiffel, véritable symbole de  Paris, a été construite en deux ans et deux mois, de 1887 à 1889, par 50 ingénieurs et 132 ouvriers .Ces ouvriers, souvent appelés « acrobates », à cause de la hauteur à laquelle ils ont travaillé, ont souvent affronté des conditions difficiles qui les ont amenés à se mettre en grève.  

1) Des Conditions de Travail Difficiles

Les ouvriers ont des journées longues et difficiles : environ douze heures de travail quotidien. De plus, lorsqu’ils travaillent en hauteur, le froid et le vent les engourdissent surtout durant l’hiver 1888-1889, qui a été très rude. Au contraire l'été 1888, le climat a été caniculaire ce qui les a fatigués et étourdis. Malgré la dureté de l’emploi, les ouvriers sont mal payés ce qui entraînera deux grèves.

        2) Les Grèves

          La première grève a été annoncée le 19 septembre 1888 à cause de la précarité des emplois : environ 5 centimes par heure. De plus, lorsque le chantier est interrompu, lors des orages par exemple, ils ne sont plus que 27 présents. Le 21 septembre 1888, Gustave Eiffel accepte d’augmenter les salaires, les faisant donc passer de 5 centimes à 20 centimes de l'heure. Cependant, moins de deux mois après, le 2 décembre 1888, les ouvriers se remettent en grève, pensant que leur travail n’est toujours pas assez rémunéré.

Cette fois-ci, Eiffel refuse d’augmenter une nouvelle fois les salaires, mais promet une gratification de 100 Francs par ouvrier à la fin du chantier. N’ayant pas le choix, les ouvriers reprennent leur travail au bout de 48 heures. Les quelques ouvriers qui résistent encore sont envoyés au pied de la Tour, ce qui n’est pas un travail glorieux. Au sommet, au contraire les travailleurs sont glorifiés et appelés « les indispensables ». Les ouvriers du bas de la Tour, démissionnent alors d’eux-mêmes.   

3) Les Accidents 

Eiffel a une philosophie, il pense que le risque est le même à 60 mètres qu’à 300 mètres. En effet, la mort est certaine dans les deux cas. Ainsi, les ouvriers ne peuvent pas se plaindre du risque trop élevé en haut de la Tour. De plus, des précautions ont été prises afin d’éviter les accidents. Bien sûr, des grillages ont été installés pour que les ouvriers ne tombent pas, mais  on y ajoute aussi des rallongements afin d’éviter la chute des outils. Grâce à ces précautions, un seul ouvrier connut la mort sur le chantier, l’Italien Angelo Scagliotti. 

 Bonne Visite à tous !